De sa nomination à son limogeage (en cours), Didier Six a toujours fait parler de lui et pas que pour ses résultats positifs. Des conférences de presse polémiques aux choix des joueurs controversés, le Français est souvent au cœur du débat en Guinée. Et cela se poursuit même après son départ.
En dépit de sa qualification à la CAN 2022, Six n’a pas réussi à qualifier la Guinée à la coupe du monde. Un parcours en éliminatoires catastrophique qui a conduit à la nomination de son adjoint comme intérimaire. « Je n’ai fait que deux matchs des éliminatoires du mondial 2022. Peut-on donc me reprocher de n’avoir pas fait qualifier l’équipe ? Je n’ai jamais pris 10 buts en 4 matchs quand même » botte-t-il pourtant, oubliant sans doute qu’il était le patron du staff technique en place et que ce bilan est avant tout le sien.
Interrogé sur sa relation avec Kaba Diawara, Didier balance sur son ancien adjoint devenu aujourd’hui numéro 1. « À la limite je me sens trahi. Kaba Diawara ne m’a pas appelé sur son voyage sur Conakry. Je pense qu’on a mis tout en place comme un secret d’État. On ne s’est vu qu’une seule fois après les éliminatoires. Il m’a trouvé dans le bureau de Mr Souaré quand on m’a demandé le bilan sur nos deux premiers matchs des éliminatoires du mondial. Vu que nous étions éliminés de cette compétition, j’ai proposé que les deux derniers matchs servent de test pour la préparation de la CAN 202l. Je ne suis pas surpris. Il a une fois eu le courage de mettre le micro de Canal + sur le banc de l’équipe nationale à Bamako pour une émission sans me demander l’autorisation encore moins à la fédération. Mais j’ai voulu gérer la situation pour défendre mon staff. C’est lui qui m’a glissé la peau de banane.»
En criant à la trahison, Six confie qu’il attend toujours d’être notifié de la fin de sa collaboration avec la Guinée, « J’ai eu un tête à tête avec le comité de normalisation (Conor). On a discuté plus d’une demi-heure. Et subitement, ils ont reçu l’appel du ministre des sports (Lansana Bea Diallo, ndlr). Ils sont partis en me disant ‘’on vous rappelle demain’’. Et depuis plus rien. Je suis sur le point d’interrogation. »
En attendant cette notification, l’ancien international français, continue dans son petit monde, de peaufiner les préparatifs d’une CAN à laquelle il ne sera pourtant pas présent. « Je suis toujours sous contrat avec la fédération et le gouvernement guinéen. Pour l’heure, je n’ai reçu aucune notification d’une quelconque décision pour me signifier que je suis relevé de mes fonctions. J’ai été reçu une fois par le ministre des sports. Depuis plus aucune nouvelle. Je ne suis pas relevé de mes fonctions jusqu’à preuve du contraire. J’ai travaillé sur ma programmation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2021) et sur ma liste de 40 joueurs.» informe-t-il.
La démarche de Didier Six suit un fil conducteur qui va visiblement déboucher sur un bras de fer juridique. Ses propos chez Conkarysports donnent une indication assez claire. « J’ai dû prendre un avocat pour faire constater que j’étais présent quand on m’a demandé de cesser d’être sur le banc du Syli. C’est pour ne pas commettre une faute professionnelle parce qu’on m’a fait remarquer que je ne devais pas être là. On n’a pas respecté mes droits. On a sali mon image. On m’a fait subir un préjudice moral. Je vais prendre une décision plus tard. Il y a cinq signatures qui me lient à la fédération et au gouvernement. Le constat est réel. Il y a un licenciement abusif. J’ai droit à une certaine revendication. ».
Le bal médiatique est engagé, il ne reste plus qu’à le transposer sur le terrain juridique. Au prochain épisode.
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