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Fodé Koita : « Si je viens en équipe nationale, c’est pour partager une expérience »

A 28 ans, Fodé Bangaly Koita va faire ses débuts avec la Guinée. L’attaquant de Kasimpasa (Turquie) est convoqué parmi les 25 présélectionnés pour la CAN 2019 qu’il devrait à priori disputer. Chez nos confrères de Footafrica365, l’ancien joueur de Caen et Montpellier a expliqué les conditions de son arrivée au Syli et les raisons qui l’ont jusque-là empêché d’être international guinéen.

Interview complète

Fodé, vous êtes dans la présélection de la Guinée pour la CAN 2019. Votre nom avait souvent circulé, vous apparaissez enfin dans une liste. Comment les choses se sont-elles faites ?

Assez naturellement. Par le passé, on avait eu des discussions qui n’avaient pas abouti pour des problèmes différents. Je n’avais pas senti une réelle envie, avec par exemple des coachs qui ne se déplaçaient pas, ou ne m’appelaient pas, c’était plus des discussions pour pas grand chose. En revanche, j’avais ressenti une vraie volonté à l’époque où le sélectionneur était Michel Dussuyer. Il s’était déplacé, il était venu me voir jouer à Lens, il était resté un ou deux jours, on avait beaucoup discuté. Je n’avais pas donné suite car j’étais en équipe de France Espoirs à l’époque, mais j’avais été sensible à la démarche et au temps qu’il m’avait consacré.

Comment les contacts ont-ils été réactivés ces derniers mois ?

Le sélectionneur (Paul Put, ndlr) m’avait envoyé un message. On a commencé à discuter. J’ai senti un coach avec beaucoup d’expérience et de savoir-faire dans la façon d’approcher un joueur. J’ai également écouté les discours de différentes personnes comme Amadou Diaby, Antonio Souaré et Kaba (Diawara, ndlr). Cela donne envie de venir.

Ne regrettez-vous pas d’avoir dû attendre aussi longtemps ?

Non. Je n’étais pas pressé, j’ai toujours été patriote, c’est un pays où je vais tous les ans et auquel je suis attaché. Mais il faut une envie réciproque. Et puis, je sors de trois années difficiles qui m’ont bloqué dans mon élan. J’ai eu une blessure du tendon rotulien. C’est la pire blessure pour un footballeur, beaucoup de joueurs arrêtent leur carrière à cause d’elle. Je remercie Dieu d’avoir pu continuer. Auparavant donc, la période n’était pas adéquate, mon corps ne me le permettait pas. Maintenant, je suis disponible pour l’équipe nationale.

Quels sont les points forts de Syli National ?

Le principal point fort, c’est l’unité. Avec l’expérience que j’ai pu avoir, à travers les différents continents où j’ai pu jouer, je me rends compte que le collectif est essentiel. En Guinée, je ressens une grande unité entre les dirigeants, le staff et les joueurs. Le football, ce n’est pas qu’un maillon, ce sont plusieurs maillons qui font qu’une chaîne fonctionne.

Après Montpellier et Caen, vous avez joué en Angleterre puis en Turquie. Que vous ont apporté vos expériences loin de la Ligue 1 ?

De l’expérience avant tout. J’ai joué dans des cultures foot totalement différentes. Le championnat anglais et le championnat turc ajoutent des nuances à ta palette.

Vous êtes dans une pré-liste de 25, craignez-vous de ne pas figurer dans la liste finale de 23 joueurs ?

Ne parlez pas de malheur (il rigole) ! Sérieusement, je ne mets pas de pression. Je vais profiter du moment et me donner à fond pour être dans les 23. A moi de mettre mes qualités à la disposition de l’équipe et du coach.

Vous savez que les joueurs binationaux peuvent servir de bouc émissaire au public du pays, en particulier quand les résultats sont mauvais. Ne craignez-vous pas ce type de réactions ?

Tout supporter qui aime son pays et se dit patriote doit supporter tout joueur qui se donne à fond. On doit être supporter tout le temps, pas juste dans les bons moments. Et puis, je ne comprends pas cette opposition. Je suis animé d’un état d’esprit positif. Je ne demande rien, pas d’argent ni rien de matériel. Si je viens en équipe nationale, c’est pour partager une expérience.

A Kasimpasa, vous avez pour coéquipier l’Egyptien Mahmoud Hassan, dit Trezeguet. Avez-vous déjà parlé avec lui de la CAN, qui se déroulera dans son pays ?

Bien sûr. On a d’excellents rapports, on est très proches. Il a toujours été derrière moi, il m’a toujours encouragé à rejoindre l’équipe nationale. Je lui ai dit « OK mais je ne peux pas me sélectionner tout seul ».

L’Egypte sera-t-elle la grande favorite à domicile ?

Elle est un prétendant à la victoire, avec des joueurs de qualité à tous les postes. Avec Trezeguet, quand parfois on se titille un peu à l’entraînement, on se dit « ca va être comme ça là-bas » et on se marre. Depuis deux ou trois mois, il n’a plus la tête qu’à ça. C’est beau, ça fait plaisir cette envie de servir son pays.

Une dernière question sur le Mercato. Voyez-vous la CAN comme une opportunité de vous montrer ?

Bien sûr, on peut avoir l’exception d’un joueur qui fait une CAN exceptionnelle et change de club comme ça. Mais généralement quand un joueur bouge, c’est qu’il est suivi depuis longtemps. Pour un recrutement la saison régulière prime, la sélection c’est du bonus !

Avec Footafrica365.com

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