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Guinée-Côte d’Ivoire : forces et faiblesses des deux équipes

Dans moins de 72h, la Guinée et la Côte d’Ivoire en découdront au stade du 28 septembre à l’occasion de la 5e journée des éliminatoires de la CAN 2019. FOOT224 analyse les deux équipes.

Le duel des pachydermes, le choc des voisins ou la finale du groupe H, les superlatifs ne manquent pas pour qualifier cette affiche au sommet de l’avant-dernière journée des qualifications à la CAN 2019. Un match entre deux rivaux qui déchaînent toutes les passions.

En tête du groupe avec dix points, le Syli National devance son adversaire qui est deuxième avec sept points. Les Guinéens ont surtout réussi une grosse performance lors de la première journée de cette campagne en allant s’imposer (2-3) à Bouaké. Une défaite vécue comme un véritable affront par la Côte d’Ivoire qui avait pris l’habitude de toujours malmené son voisin ouest-africain ces dernières années.  La gifle (5-0) reçue à la CAN 2008 retentit encore dans les oreilles guinéennes et la défaite (1-2) en 2009 à Conakry reste aussi dans les mémoires.

Dimanche, ce sont deux équipes au profil similaire qui seront face-à-face. Toutes joueuses, la Guinée et la Côte d’Ivoire devraient assurer le spectacle devant les supporters qui rempliront l’antre du 28 septembre. Des deux côtés, il y a des certitudes et des incertitudes qui nous nous attelons à mettre en évidence.

La Côte d’Ivoire convalescente

Force

Le cauchemar de la CAN 2017 est oublié du côté de la lagune Ébrié. Il a fallu du temps pour panser des plaies profondes laissées par la déconvenue au Gabon. L’illusion Wilmots s’est vite estompée et les Ivoiriens ont fait confiance en l’expertise locale. Ibrahim Kamara qui a la chance de connaître bien l’environnement des éléphants, est en train de redonner à l’équipe un nouveau souffle. Les derniers résultats contre le Rwanda et la RCA l’attestent.

Si du chemin reste encore à faire pour retrouver des couleurs, Kamara peut se réjouir de la nouvelle dynamique en marche et de l’éclosion de quelques joueurs très prometteurs (Fouseny Koulibaly, Sangaré, Nicolas Pepe…). De tous les secteurs de jeu, c’est l’attaque qui est la plus rassurante. C’est là que repose la principale force des éléphants.

Sur les trois derniers matchs, l’attaque ivoirienne a inscrit six buts dont deux à l’extérieur contre le Rwanda. Si Zaha est blessé, la menace est loin d’être écartée pour les Guinéens. Nicolas Pépé explose les compteurs en ligue 1 (France) en cette entame de saison et devrait former la triplette avec Kodja et Gradel qui ne sont plus à présenter. Maxwell Cornet est également une arme supplémentaire de même que le jeune Yacou Méité.

Faiblesse

Les bons résultats lors des précédentes journées auront permis à la Côte d’Ivoire de se redonner un peu de confiance et de se relancer complètement dans la course à la qualification. Cependant, tous les doutes ne sont pas dissipés. Il y a encore des incertitudes surtout à des postes clés.

L’un des gros soucis de Kamara se situe au niveau du gardien de but. Dans les perches, c’est Sylvain Gbohouo qui devrait débuter. Loin d’être rassurant, le gardien du TP Mazembe est capable d’un arrêt énorme et de signer une bourde dans la seconde qui suit. A Bouaké, lors du match aller, c’est d’ailleurs sur une de ses bourdes que Sadio Diallo avait marqué. C’est un détail qui pourrait influer sur le résultat de la rencontre.

Au niveau de la défense, Konan Ghislain, Wildried Kanon, Eric Bailly et Serge Aurier apparaissent comme les premiers choix. Un quatuor solide sur papier. Seulement, Bailly n’est pas très en confiance. Sérieusement mis en concurrence à Man United, il n’a joué que cinq matchs pour trois titularisations cette année. Serge Aurier est dans la même situation (1 titularisation et trois matchs joués avec Tottenham en premier league). Le joueur des spurs avait énormément souffert à l’aller à Bouaké.

L’autre bémol est à relever au niveau du milieu de terrain. Il y a du monde qui se bouscule pourtant et des noms ronflants. Serey Dié sera sûrement un sacré client pour Naby Kéita. En revanche, Jean Michael Seri et Franck Kessié ont souvent eu du mal à montrer l’étendue de leur talent avec la sélection ivoirienne. S’ils jouent à leur meilleur niveau, cela risque en revanche d’être infernal pour la Guinée. Kamara aura également le choix d’utiliser d’autres joueurs pas forcément très attendus. Victorien Angban et Jean Philippe Gbamin ne demandent qu’à avoir la confiance de leur entraîneur, sans oublier Cheick Doukouré.

La Guinée en construction

Force

La Guinée est la meilleure équipe du groupe H à ce stade. Sa première place est loin d’être usurpée. Invaincu, le Syli National s’est montré intraitable à domicile et a plutôt bien négocié ses deux matchs à l’extérieur. Avec dix points, il ne lui faut pas grand-chose pour valider son ticket pour le Cameroun. Une victoire pour l’honneur et le prestige est aussi un objectif recherché par les coéquipiers de Cissé Ibrahima dans un match contre un voisin rival.

L’équipe guinéenne s’est renforcée avec l’arrivée de plusieurs joueurs de qualité (Falette, Aly Kéita, Amadou Diawara, Koné, Seka…) et bâti un nouveau groupe autour d’un Naby Kéita devenu l’arme fatale. D’autres joueurs prennent également une grande importance et parmi eux, François Kamano (10 buts déjà avec Bordeaux). Le bordelais a inscrit deux buts dans ses éliminatoires dont un contre la Côte d’Ivoire à Bouaké et a délivré une passe décisive. Il est devenu le patron de l’attaque guinéenne.

Forte d’une confiance nette, la Guinée aborde ce match qui représente pour elle, une ultime évaluation avec la possibilité d’envoyer un signal fort sur le continent. L’association Keita-Diawara plus Mady Camara ou Ibrahima Cissé fait rêver plus d’un au pays de Chérif Souleymane.

Faiblesse

Au Syli, comme c’est le cas depuis des années, la défense reste le plus gros souci. C’est un secteur qui continue d’inquiéter malgré les renforts. Paul Put est d’ailleurs attendu à ce niveau. Fera-t-il de nouveau confiance à Ousmane Sidibé, maillon faible de la ligne défensive et tentera-t-il le coup de poker en alignant d’entrée Simon Falette, à peine arrivé ?  Ce deuxième choix pourrait même trouver sa justification dans les deux mauvais matchs livrés par Conté aux côtés de Seka. Le Belge devra trancher.

Il y a également une forme de Naby Kéita dépendance qui s’installe dans l’équipe guinéenne. A chaque fois, il aura fallu le joueur de Liverpool pour faire basculer les matchs en faveur du Syli. Du moins, depuis un bon moment. A sa sortie à la mi-temps contre le Rwanda à Kigali, la Guinée a été en manque d’inspiration criard. Au moindre coup de mou de Kéita, c’est l’ensemble de l’équipe qui ralentit. Cela pourrait s’avérer très préjudiciable.

La Guinée sera également privée sur ce match de José Kanté et Ibrahima Traoré. Lass Bangoura, malgré un temps de jeu très faible en club, a toujours habitué à donner satisfaction avec le syli. S’il accuse le coup physiquement sur la durée, il reste une bombe à dynamiter les défenses adverses, qui peut s’avérer très utile. Reste à savoir comment Paul Put va l’utiliser.

La plus grande interrogation se situe au niveau de la pointe de l’attaque. Sory Kaba, Mohamed Yattara, Karamoko Cissé et Hadji Barry ont la lourde responsabilité de faire oublier le presqu’indispensable José Kanté.

Cette rencontre suscite un grand intérêt médiatique. Elle sera diffusée par plusieurs chaînes de télévision à travers le monde : 12 au total dont la RTG. Le coup d’envoi sera donné à 17h GMT ce dimanche 18 novembre au stade du 28 septembre

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