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Horoya AC : le malaise Zvunka s’installe

En phase de poules de la ligue des champions africaine, le Horoya vient de vivre une semaine désagréable avec une défaite (2-0) du club guinéen à Casablanca qui le relègue à la troisième place. En interne, le management de Victor Zvunka commence à poser question.

A ce stade, il n’y a pas forcément péril en la demeure. Le champion de Guinée a certes perdu sa première place et se retrouve à une troisième position loin d’être confortable, mais il tient encore son destin en main.

Avec 5 points au compteur, soit le même total que Sundowns qui compte en revanche une meilleure différence de but, le HAC est encore dans la course pour la qualification en quarts de finale de la ligue des champions. Seulement, le moindre faux-pas lui sera désormais fatal lors des deux prochaines sorties contre Togo Port à Conakry et face à Mamelodi à Johannesburg lors de la dernière journée. Une situation que le club de Matam aurait pu voire dû simplement éviter s’il avait su s’imposer au stade du 28 septembre devant les deux gros de la poule. Mamelodi et le WAC en l’occurrence.

Face à Sundowns et au Wydad, le Horoya avait les armes pour gagner à domicile et les occasions n’ont pas manqué. La naïveté de la défense et la maladresse de l’attaque ont été plus que préjudiciables aux Guinéens mais pas que. Il y a aussi et surtout les choix et méthodes de Zvunka qui ont été fortement décriés au point d’instaurer un certain malaise au sein du club.

Agogo, cible de toutes les critiques

L’entraîneur français n’a pas eu très souvent le choix puisqu’ayant perdu Gal Camara à Conakry et vu Djibo, Sékou Amadou et Pape Amadou déclarer forfait au dernier moment. Mais lorsqu’il a eu le choix, il n’en a pas fait que de bons. La titularisation d’Alsény Camara Agogo en est la parfaite illustration.

Fantomatique face au Wydad à l’aller, l’ancien joueur du HUSA a de nouveau bénéficié de la confiance de son entraîneur lors de ce match retour pour finalement le même résultat. Une prestation piètre et une incapacité à peser sur la défense adverse. Malgré son physique « imposant », il était quasiment incapable de gagner un seul duel. Zvunka reconnaît d’ailleurs avoir hésité de le titulariser ce samedi, «  Agogo, la semaine dernière, moi je suis satisfait de ce qu’il a fait pendant une demi-heure. Jusqu’à la dernière minute, j’ai hésité. Est-ce que je fais jouer une fixation ou est-ce que je fais jouer un joueur qui glisse entre les lignes. C’était à moi de savoir de savoir ce qui était la meilleure solution. C’est dommage. Il n’a pas su apporter ce qu’on attendait de lui mais bon, ce n’est pas le seul. Il y a d’autres joueurs qui ont été moins bons aussi  ».

Plus loin, il reproche à son attaquant d’avoir empêcher Mensah de marquer. C’est pour lui le tournant du match, « Le fait tournant quand même, c’est le coup franc de Brefo que Agogo touche. S’il ne l’a touche pas, elle rentre dans le but direct. Je pense que c’est un petit tournant parce que ça nous permet de revenir à 2-1 ».

Sur le banc de touche, ce ne sont pas les solutions qui manquaient au technicien français. Mando, Boladji et Dipita Francis auraient pu postuler pour une place de titulaire ou une entrée en jeu plus tôt.

Dipita-Zvunka, le malaise plus que jamais profond

Un des joueurs les plus expérimentés de l’effectif des rouge et blanc, le Camerounais n’a jamais réussi à filer le parfait coton avec son coach. Souvent mis à l’écart, il est néanmoins parvenu à se rendre utile pour le peu de fois qu’il a été utilisé. Lors de la phase de groupes de la coupe de la CAF l’an dernier, Francis était le joueur le plus efficace du Horoya (ratio temps de jeu/buts marqués). Le fait de se priver d’un tel joueur sur un tel match a suscité des interrogations et une incompréhension chez plusieurs journalistes présents à Casa et certains supporters sur les réseaux sociaux.

Interrogé en fin de match, sur le bord de la pelouse et plus tard en conférence de presse, Victor a eu la même réponse, « Je ne réponds pas ». C’est dire la profondeur du malaise qu’il y a entre les deux hommes. Et selon nos informations, les échos ont atteint le plus haut sommet de la direction du club.

Une méthode controversée

Installé en Guinée depuis trois ans, Zvunka n’a perdu qu’une finale de coupe nationale. Pour le reste, il a tout gagné. Avec lui, le club de Matam est parvenu à jouer les poules en coupe de la CAF et pour la première fois de son histoire, la phase de groupes de la LDC. Des résultats qu’on ne peut lui enlever. Ce qui suscite cependant des interrogations, ce sont les méthodes du Français et sa gestion de l’effectif.

Certains joueurs que nous avons interrogé en off, témoignent être en désaccord avec la manière de l’ancien entraîneur de Guingamp de gérer son groupe. Son discours ne passe clairement pas au près de certains joueurs à qui il couperait même la parole. L’ambiance dans le vestiaire n’est pas tout à fait saine nous révèle-t-on.  Ajouté à cela, le fait qu’il y ait un nombre de joueurs qui étaient sur une très belle lancée mais qui se retrouvent finalement complètement à la rue. Dramane, Mando, Kilé Bangoura, Boniface Haba et Kennedy sont des exemples qu’on peut citer.

Victor Zvunka n’est peut-être pas sur un fauteuil éjectable bénéficiant du soutien du président du Horoya mais des voix au sein de direction commencent à s’élever et à remettre en question sa méthode de travail. Lors des deux dernières journées, il lui reviendra de dissiper les doutes et mettre fin à une mauvaise série de trois matchs sans victoire dans cette phase de groupes. Son avenir pourrait fortement en dépendre.

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