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Exclusif : Kévin Constant révèle les raisons de ses multiples défections avec le syli

Entre Kevin Constant et la Guinée, c’est une histoire tumultueuse et une cohabitation très difficile qui dure depuis 2007. Pour la première fois depuis qu’il est en sélection guinéenne, le natif de Fréjus qui a fait le choix de jouer pour la Guinée à 20 ans, a accepté de se livrer à cœur ouvert sur les raisons qui ont souvent motivé ses absences au sein du syli. C’est une interview exclusive que vous proposent FOOT224 et Football Factory.

Bonsoir Kévin !

Bonsoir !

Après trois ans d’absence en sélection, tu reviens enfin. Comment ça se passe et pourquoi maintenant ce retour ?

Ça se passe bien. C’est vrai que ça fait du temps que je n’étais pas venu en sélection. Après avoir discuté longuement avec la fédération, le coach et quelques joueurs, j’ai décidé de revenir. C’est aussi dû au changement qu’il y a eu au niveau de la fédération. C’est vrai qu’on a beaucoup parlé des refus des sélections que j’ai eus de par le passé sans réellement savoir quel était le problème.

Justement, quel était le problème ?

Sega, je pense qu’on se connait depuis dix, onze ans maintenant. Tu m’as suivi lors de mes premières sélections. Tu as bien vu comment ça se passait et comment j’étais déjà à l’époque. C’est vrai qu’aujourd’hui par rapport à l’organisation et la gestion, je n’ai pas changé mon point de vue. J’ai toujours souhaité que la Guinée réussisse à devenir professionnelle sur certains points. Aujourd’hui, c’est encore le cas. C’est toujours un des points sur lequel je me bats et je continuerai à me battre jusqu’à la fin de ma carrière. La raison pour laquelle je n’étais pas là était simplement due aux dysfonctionnements.

Des dysfonctionnements d’ordre général ou c’est spécifiquement lié à quelque chose qui se serait passé lors de la CAN 2015 ?

Pas du tout. Au contraire, la CAN, c’était vraiment un plus pour moi aussi et une très grande expérience. Peu importe ce qui s’est passé à la CAN, le plus important était qu’on représente le pays du mieux qu’on ait pu. Je pense que c’est ce qu’on a fait. Je parle plus des problèmes dans la globalité et surtout depuis que je suis arrivé ici. Il y a eu pas mal de problème de gestion et de choses en interne dont je n’aime pas parler publiquement. Les personnes sont déjà au courant. J’ai discuté avec les nouveaux dirigeants, c’est tout bon pour l’avenir. C’est l’une des raisons pour laquelle je suis là.

Sportivement, ta carrière bat de l’aile. Quel challenge personnel peux-tu avoir en revenant à cet instant en sélection ?

Actuellement, je ne joue pas beaucoup dans mon club. C’est dû aussi à des divergences. J’ai souhaité quitter le club. Malheureusement, la première fois, ça n’a pas été accepté. J’ai été mis un petit peu à l’écart. Aujourd’hui, je reviens petit à petit à mon plus haut niveau. Je me prépare du mieux que je peux pour pouvoir récupérer au plus vite ma condition physique. Maintenant, mes attentes avec la sélection, c’est de pouvoir se qualifier pour la coupe d’Afrique qui est vraiment très importante pour nous et pour la suite de l’équipe nationale.

Tu n’as pas de lien direct avec la Guinée mais tu restes très populaire dans le pays. Peux-tu comprendre la déception des supporters de te voir être aussi irrégulier avec la sélection guinéenne ?

Tout d’abord, si je suis revenu en sélection, ce n’est pas dû au fait que ça ne se passe pas bien en club. C’est vraiment un choix que j’ai fait. J’aurais très bien pu dire non. Aujourd’hui, je suis là tout comme j’aurais pu revenir bien avant (…) Concernant ma popularité en Guinée, c’est clair que c’est quelque chose qui me fait plaisir. Je comprends que le peuple guinéen soit déçu que je n’aie pas été assez régulier avec la sélection. Que par moment, je venais et par moment je ne venais pas. Maintenant, il faut savoir que moi, à l’âge de 20 ans j’ai fait le choix de jouer pour la Guinée. Je n’ai jamais retrouvé ma famille en Guinée. Quand je viens en Guinée, je suis seul à l’hôtel. Quand on a des jours de libre, je me retrouve seul. Je me rappelle à l’époque qu’il n’y a que Pascal Feindouno qui me prenait pour me ramener chez lui. Donc pour moi aussi, ce n’est pas facile de voir tout le monde partir voir sa famille et me retrouver seul à l’hôtel. Je n’ai personne qui vient me voir à l’hôtel. Après, je comprends que les joueurs aient besoin d’aller voir leur famille. C’est comme moi quand moi je rentre en France. Mais pour moi aussi, c’est difficile. Ce sont des choses qui m’ont pesé et qui m’ont fait beaucoup de peine. D’où le fait que par moment, je refusais de venir parce que justement, ça me faisait trop mal simplement.

Qu’est-ce que la nouvelle génération peut attendre de toi ?

Je pense qu’il y a une très belle génération. Maintenant, ça manque un peu d’expérience. C’est aussi une des raisons pour laquelle je suis là. Pour apporter un plus à ce niveau. Honnêtement, je pense qu’il y a de très bons joueurs et un très bon noyau. Cette génération peut faire de belles choses et je le dis vraiment avec le cœur. Quand je vois les performances des joueurs en club et en équipe nationale, je me dis qu’il y a vraiment quelque chose à faire.

Un commentaire sur le nouveau staff technique ?

Cela fait deux trois jours qu’on est là. Ça se passe très bien. Personnellement, c’est la première fois en onze ans que je vois un staff aussi complet avec une analyse vidéo, un kiné, un médecin. Ça veut dire que ça évolue et en bien d’ailleurs. Le coach a eu un très bon discours au niveau de l’effectif. Maintenant, c’est à nous de démontrer sur le terrain que justement ça se passe bien durant les séances d’entraînement et les stages. Après, le plus important bien entendu, ce sont les matchs. On aura beau dire ce qu’on veut sur le coach ou la nouvelle fédération, au final ce sont les joueurs qui seront sur le terrain. C’est à nous de faire en sorte que tout le travail effectué dans l’ombre aussi bien par les journalistes en Guinée que par le staff et toutes les personnes qui font en sorte que l’équipe nationale se porte bien, porte ses fruits.

Merci Kévin !

Merci bien !

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