Fodé Mansaré : cet ancien voleur de mangue et d’orange

La carrière de Fodé Mansaré est en voie de garage. Eloigné des terrains depuis son passage au CP Cacereno (D3 espagnole) en 2013, l’ancien toulousain vit désormais à Conakry. Dans un entretien accordé à So Foot, il est revenu sur son adolescence et a révélé une connerie de jeunesse.

Même s’il n’a pas toujours pas annoncé officiellement la fin de sa carrière, celle-ci ne tient plus que sur des souvenirs. Fodé Mansaré, âgé aujourd’hui de 35 ans, a vécu une enfance à l’image de la plupart des adolescents qui grandissent dans les quartiers défavorisés de Conakry.

Dans une insouciance totale, il a révélé qu’à son jeune âge, il se plaisait avec ses camarades à voler des fruits aux vendeurs en bordure de route. « Il pleut tellement fort en Guinée que tu sais, les vendeurs de fruits, ils se mettent à l’abri. Ils mettaient les fruits sur le plateau dehors puis ils partaient se mettre à l’abri. Donc nous on arrivait en courant, on volait des mangues et des oranges, et on repartait en courant. Des fruits, de l’argent… On s’en fout hein, on était jeunes, on volait tout (rires) » s’est-il confessé d’un ton ironique.

L’ailier virevoltant qui a fait de vieux os à Toulouse a ensuite précisé qu’il s’était entre guillemets racheté plus tard en faisant du bien aux gens qui l’entouraient. « Mais on a fait du bien aussi, hein. Quand on jouait au football et qu’on revenait au pays, l’argent qu’on a eu on l’a partagé aussi. On ne mangeait pas tout seul comme on dit » s’est-il repris.

Mansaré va-t-il refiler de nouveau les crampons ? La réponse de l’intéressé s’éloigne de l’affirmative car selon lui, les propositions qu’il reçoit ne sont pas intéressantes. Il étudie une possibilité de reconversion tournée vers la formation des jeunes,  « C’est moi qui ne veux plus. Vendredi dernier encore, j’ai eu des contacts avec des gens qui veulent que j’aille en Espagne, dans les pays arabes… Je crois que je vais mettre fin à ma carrière et m’occuper des jeunes ici. Je n’ai pas officialisé, mais voilà c’est bon quoi. Au moment de ma blessure fin 2011 (il se rompt les ligaments croisés en mai avec Toulouse, ndlr), je devais partir à Newcastle, on avait commencé à parler chiffres. Mais ça m’a tué. J’ai un petit club ici, des académies, les moins de dix-sept ans, quinze ans… Je ne vais pas aller là-bas pour l’argent, on ne me propose rien de concret sur le plan sportif ».

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