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Edito : la génération de la honte qui a sali le maillot du syli

La Guinée, le pays du paradoxe ou du contraste. L’actuelle génération du syli national a fini par dévaloriser le « maillot tricolore» à travers un processus de sabotage qui aujourd’hui est en pleine expansion. Ce, au vu et au su d’une fédération inactive avec un laxisme coupable. Comment en est on arrivé là ?

Le rêve de tout footballeur est d’embrasser une carrière internationale et de défendre les couleurs de son pays. Un rêve soutenu par l’attachement aux valeurs d’une nation et l’envie de représenter tout un peuple. Ce qui est de loin différent de la simple envie de devenir footballeur qui peut avoir quelques fois un motif financier. Voici une normalité qui est devenue anormale en Guinée au point d’être érigée en pratique courante en sélection nationale.

Dans plusieurs pays, les lendemains de publication de liste par les sélectionneurs, sont marqués par des déclarations de plusieurs joueurs faisant part de leur déception de n’avoir pas été appelé pour x ou y raison. Ce qui dénote de l’engagement des uns à être toujours au front du combat pour leur nation. En Guinée, c’est à un scénario tout à fait contraire qu’on assiste. Après chaque publication de liste, ce sont des interrogations qui taraudent l’esprit des observateurs. Sera-t-il présent ? Quelle excuse inventera-t-il ? Est-il blessé ? On connait la chanson. On a comme l’impression que le syli national est composé de gamins qu’il faut taper  pour faire leur devoir.

Le laxisme de la Féguifoot

Ce vent de sabotage dont le père fondateur est Kevin Constant, a fait du chemin avant d’être limite perçu comme normal aux yeux de ceux qui sont prêts à justifier l’injustifiable même devant l’honneur du pays. Pourtant, cela n’a pas toujours été le cas dans l’histoire récente du syli. La génération Feindouno et Mansaré n’a certes pas brillé par un parcours exemplaire au haut niveau, mais elle aura mis en avant le sens du sacrifice et de l’honneur. A l’époque, 20 joueurs pouvaient être convoqués et que 22 se présentent. Allez poser la question à Patrive Neveu. Ce n’est sans doute pas pour rien que c’est en 2006 que la Guinée a obtenu son meilleur ranking FIFA et réalisé son meilleur parcours en phase finale de coupe d’Afrique de ces dernières années (9 points pris en phase de groupes et une défaite 3-2 contre le Sénégal en quarts). On ne va pas refaire l’histoire.

Revenons à la « génération de la honte » qui a commencé à prendre le relais en 2010. Une équipe de jeunes insouciants amenés par quelques cadres qui malheureusement pour certains d’entre eux étaient de mauvais grand-frères. L’exemple venant d’en haut et l’imitation d’en bas, on a découvert ce qu’on appelle « la défection de dernière minute » autrement appelée « la Kevin Constant ». Depuis, ça préfère aller en vacance en famille que de venir jouer pour le syli. Les jeunes apprenant très vite, ont fini par emboîter le pas sous le regard coupable de la féguifoot qui n’a jamais sanctionné un joueur pour avoir refusé de venir en sélection. Un laxisme sur lequel on ne va pas s’étaler.

A la veille d’un rendez-vous aussi important que celui du Swaziland, c’est le gros « bordel » à l’espace Léonard de Vinci où l’équipe est regroupée. Sur 20 joueurs appelés, 14 se sont présentés, près de 48 heures après le démarrage du stage. Kevin Constant, enfin mis à l’écart pour ces multiples faux bonds se la coule douce aux Etats-Unis, Florentin Pogba qui avait toujours véhiculé une image positive se pavane dans les shows de Paris. Le reste est sans véritable nouvelle. Inutile de rappeler la situation critique dans laquelle la Guinée se trouve en éliminatoires de la CAN 2017 et la nécessité pour Lappé d’avoir son groupe au complet.

Cette situation vient surtout mettre à nu la petitesse de nos « professionnels » qui ont fini par faire du maillot guinéen, un simple instrument avec quoi il faut se torcher. Pour la plupart cantonné à un rôle de simples remplaçants incapables de glaner 15 matchs pleins dans leurs clubs, finalement ils sont logiquement ce qu’ils « sont » : de petits footballeurs.

L’heure est peut-être venue de réinventer un nouveau type de footballeur car cette génération est loin d’être celle sur qui il faudra compter pour sortir la Guinée du trou. Elle n’a malheureusement pas compris que c’est en y mettant du cœur que David a vaincu Goliath.

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