Victor Zvunka : « Compliqué mais réalisable »

Dimanche, le Horoya tentera l’impossible lors du match retour des 16es de finale de la ligue des champions après avoir perdu le match aller 4-1 sur la pelouse de Zesco United. Dans un entretien qu’il a accordé à la rédaction de foot224, l’entraîneur Horoya , Victor Zvunka s’est montré confiant avant d’aborder cette rencontre et estime que son équipe peut réussir le miracle.

FOOT224 : Comment le Horoya prépare ce match après la gifle reçue à l’aller?

Victor Zvunka : On le prépare dans les meilleures conditions puis qu’on est rentré un jour plutôt. On s’entraîne tous les jours pour la récupération qui est très importante. Je pense qu’aujourd’hui on s’est rendu compte que notre match de samedi a été complètement raté. On a fait trop de cadeaux pour pouvoir espérer quelque chose donc c’est sûr que la tâche de dimanche sera compliqué mais elle reste réalisable. Le match que mes joueurs ont fourni, je pense qu’ils seront meilleurs. Se rater une fois, ça peut arriver dans une saison et je suis sûr qu’ils seront présents dans le match de dimanche pour remonter le résultat parce que ce ne sont pas beaucoup d’équipes qui peuvent le faire, mais je crois qu’on en est capable.

FOOT 224 : L’un des soucis majeur du Horoya ses derniers temps c’est le manque de réalisme de vos attaquants, mais le match contre Zesco United est venu démontrer que votre équipe est aussi fébrile derrière. Comment parer à cet état de fait ?

Victor Zvunka : Vous avez raison et je me rappelle bien que m’aviez aussi posez la question avant le match contre l’AS Douanes. Mais ce qui est intéressant dans cette équipe quand même, c’est qu’on avait des occasions mais qu’on manquait de réalisme. On a démontré contre Douanes, quelques jours après. Contre le Satellite, on est retombé dans nos travers, puis qu’on s’était créé des occasions. Pour revenir au match de samedi, il ne faut pas oublier que sur les quatre buts que nous avons pris, c’est trois grosses fautes individuelles. Et donc je pense que ce n’est pas un collectif qui a été mis en difficulté, même si l’équipe n’a pas été la hauteur de l’événement et c’est surtout ces trois fautes qui ont fait plomber l’équipe. Si on veut retenir quelque chose de ce match de samedi, c’est surtout sur le mental. L’équipe a craqué quand on a pris le deuxième but, on a manqué un peu de rigueur, on a manqué d’agressivité et tout ce qui était notre force, on l’a oublié. Donc, c’est pour cela que je vous disais que ce qu’on a raté sur un match, ça peut arriver dans une saison et je sais que dimanche ils vont répondre présent.

FOOT 224 : Vous croyez au miracle à Conakry, mais les statistiques ne plaident pas en votre faveur. Sur les 21 derniers matchs en ligue des champions, le Horoya affiche un bilan de 12 buts inscrits, contre 16 encaissés. Donc pratiquement votre équipe encaisse plus qu’elle ne marque.

Victor Zvunka : Vous savez les statistiques pour moi, ça ne vaut pas grand-chose. Parce qu’on ne peut jamais comparer des saisons. Je pense que ce sont les événements qui décident et non les statistiques. Vous savez, avant le match de l’AS Douanes, le Horoya ne marquait pas quatre buts, mais on l’a fait quand même. Et là, on n’avait pas encaissé quatre en champions ligue africaine et on en a encaissé quatre. Donc c’est pour cela que ça ne veut rien dire peut être ce weekend on va gagner 5 à 0. Aujourd’hui ce qui m’importe, c’est de monter mon équipe et l’a remonté sur le plan mental et moral, leur donner confiance et que chaque joueur soit conscient qu’il va faire un grand match pour qu’on se qualifie. C’est ça le plus important.

FOOT 224 : Avec tout qui s’est passé à l’aller, est-ce que des changements sont possibles dans votre équipe ?

Victor Zvunkka : J’ai 21 joueurs sous ma main et dans mes réflexions, c’est sûre qu’on a encore le temps. Je me suis inscris dans ma tête, peut être deux, trois, voire même quatre changements parce que cette équipe en a besoin. C’est tout, parce qu’il faut des remises en cause. Je pense qu’on a un effectif, peut être pour certains ils se sont endormis, ils se voyaient titulaires, donc le coach me faisait jouer, c’est bon je suis à ma place de titulaire. Donc il y aura une remise en cause de certains, parce qu’il faut donner un nouvel élan à cette équipe. Il faut les bousculer dans leur retranchement donc il faut absolument que cette équipe change, qu’il y ait un sang neuf pour qu’il y est un résultat qui corresponde à ce qu’on attend.

FOOT 224 : Et les nouvelles des blessés ?

Victor Zvunka : Pour l’instant on sait toujours pas trop si Alseny Bangoura dit ‘’Tomazi’’ sera capable de jouer ou pas. Sa blessure évolue jour après jour. Le staff médical fait tout pour le remettre sur pied. Est-ce qu’il sera prêt pour dimanche ? Point d’interrogation et c’est la seule question qui se pose. Pour le reste tout le monde peut postuler à une place. Il y a que Boniface qui était déjà blessé qui ne sera pas là, sinon tous les autres sont fin prêts à jouer.

FOOT 224 : Le public aura un rôle important à jouer. Quel est votre message à l’endroit des supporters?

Victor Zvunka : Je ne connaissais pas avant l’ambiance du stade du 28 septembre, J’ai connu ça contre l’AS Douanes. J’ai vu que le public était à fond derrière l’équipe, il avait envie de voir quelque chose, un exploit. Les joueurs avaient répondu présents, non seulement sur le plan du jeu et aussi de l’efficacité. Donc moi je demande au public dès qu’on arrivera de mettre de l’ambiance et mettre le feu dans les tribunes pour encourager nos joueurs. Il ne faut pas parler du match du passé. Il faut parler du présent et le présent, c’est dimanche. Et si on veut le réussir, c’est de gagner ensemble. Donc on a besoin de tout le monde, tout le monde doit être derrière nous. On ne doit même pas penser au (4-1) du samedi, on doit se dire que Horoya doit gagner (3-0) point à la ligne. Donc je crois qu’aujourd’hui, tout le monde doit être derrière nous sans penser au match aller, il faut penser au match de dimanche avec les joueurs, les encourager, ne pas les siffler pour que les gars se sentent en sécurité avec plein d’envie et que derrière, ils ne tremblent pas et qu’ils aient envie de faire plaisir au public.

FOOT 224 : Merci coach !

Victor Zvunka : merci monsieur !

Propos Recueillis par Sékou Koutoubou KABA