Fodé Camara : le meilleur des 23

Après l’élimination du syli national en quart de finale de la CAN 2015, la rédaction de foot224 a élu Fodé Camara comme le meilleur guinéen de cette Coupe d’Afrique des Nations. Un joueur qui nous vient de la ligue 1 guinéenne mais dont le sérieux dans le travail n’est plus à démontrer.

Fodé Camara, c’est exactement la définition du bosseur dans l’âme qui repousse les barrières sans faire trop de bruit. Passé du Fello Star de Labé au Horoya il y a trois ans, son niveau de jeu a évolué de façon exponentielle et surpris bien d’esprits. Son engagement, son sérieux et sa détermination forcent tout simplement l’admiration.

2014, une année enrichissante

Arrivé au Horoya, celui qui se fait appelé « Kufur » a vite pris ses pris marques au sein d’une équipe qui se lançait dans une campagne africaine avec l’envie d’atteindre la phase de poules de la ligue des champions. L’ancien de Kankan a vécu une année 2014 faste en se frottant a des attaquants de premier plan au niveau africain avant d’aller titiller ceux qui sont confirmés et reconnus à un niveau mondial. Il dispute 6 matchs de ligue des champions et 2 autres de coupe de la CAF face à des génies comme Fakhredine Benyoussef, Baghdad Bounnedjah, Mouhcine Iajour, qui lui permettent d’acquérir une certaine expérience et l’amener à se métamorphoser. Sous la houlette d’Amara Traoré, Fodé Camara aura gommé beaucoup de ses lacunes en améliorant ses relances, ses remontées de balles, sa lecture de jeu, son jeu de tête et surtout ses interventions sur l’adversaire. Tout cela fait de lui un sérieux candidat au poste de défenseur central au sein du syli pour les éliminatoires de la CAN 2015.

Un Fodé Camara différent de celui de Niamey

Qui ne se rappelle pas de ses débuts en équipe nationale ? Cette grosse bourde commise contre le Niger qui avait éliminé la Guinée de la course à la qualification à la CAN 2013. On s’en souvient tous. C’est justement là que réside la force du joueur. La capacité à passer ce cap, à encaisser les critiques les plus acerbes pour se reconstruire dans un sérieux allemand. Quant Kamil Zayatte enchaîne les blessures et est déclaré indisponible pour le début des éliminatoires, c’est à lui que Dussuyer pense et il ne sera sans doute pas déçu. On retrouve un autre « Kufur » en équipe nationale. Emmanuel Adebayor ou Asamoah Gyan, ces noms ne le font plus trembler. Il résiste, titille, bouscule et réussit à s’imposer même dans le jeu. Il sort des éliminatoires la tête haute avec plein de confiance, de repères et de certitude. Personne ne peut lui prendre sa place pour la CAN qui approche et pourtant, c’est un joueur local.

Une CAN propre

En Guinée Equatoriale, seul le chauvinisme peut amener à se satisfaire de la prestation d’une toute petite équipe guinéenne qui s’est fait descendre de façon piteuse en quart de finale par le Ghana (3-0). Difficile dans ce lot de trouver un joueur qui puisse mériter des fleurs. Et à nouveau, ce n’est ni Ibrahima Traoré, ni le supersonique joueur dont on attend encore de voir le talent supposé être extraordinaire, Kevin Constant, mais plutôt Fodé Camara. Sur les quatre matchs qu’il a disputés, il n’a écopé que d’un carton jaune lors du quart face au Ghana. Une action sur laquelle il n’avait non plus le choix car l’attaquant se dirigeait tout droit vers le but. Il n’aura certainement pas été aidé par son association avec Baissama Sankoh dont on se demande si c’est un attaquant ou un défenseur. Faire un passement de jambes devant un attaquant alors qu’on est le dernier défenseur ? Ça suscite vraiment des interrogations.

Fodé Camara, c’aura été de l’engagement, du sérieux, de l’implication,  de l’intelligence dans les interventions et surtout de la constance durant la compétition. Moins bavard que certains joueurs qui étaient limite devenus des confrères en se mettant tout le temps en avant-première alors que sur le terrain ils affichaient un niveau de CFA.

Sa bonne CAN n’aura pas été remarquée d’ailleurs que par notre rédaction. Il aurait tapé dans l’œil de certains recruteurs qui pourraient vite lui proposer un contrat en Europe.

La rédaction