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Almamy Sylla, président du Satellite : « On n’est pas l’AS Kaloum ou le Horoya »

Une année après avoir fini vice-champion de Guinée, le Satellite FC a terminé le championnat dernier à la 5e place. Une chute qui amène le club à faire table rase de son effectif de la saison écoulée en préparant une vingtaine de jeunes joueurs pour l’année prochaine. Le président du Satellite FC Almamy Saidou Sylla a expliqué le nouveau projet qui se met en place et est revenu sur biens d’autres sujets, dans un entretien exclusif accordé à FOOT224. Lisez !

Vous sortez d’un championnat où vous terminez à la 5e place alors que l’année surpassée, vous avez fini vice-champion. Quel bilan tirez-vous de votre saison ?

Je pense que si vous regardez un peu la saison, il n’y a pas une équipe qui a pratiqué un beau football comme nous. On a fait à mon avis deux mauvais matchs qui ont fait qu’on sait retrouvés là-bas.  C’est contre Séquence au retour et après contre Atlético. Mais faut comprendre que les enfants qui sont quand même jeunes ont joué je pense quatre matchs en deux semaines donc ils étaient épuisés. Vous mettez ces six points là, on se retrouve à la même place que l’année dernière (NDLR, en fait il fallait 12 points de plus pour que le Satellite termine 2e). Et on a fini en demi-finale de la coupe nationale, on n’est pas déçu. On a fait quelques erreurs quelques part. Je suis jeune, l’équipe est jeune mais je pense qu’on va revenir à notre place.

Un mot sur le déroulement du championnat…

Ça se passe bien disons. Il y a encore de petites lacunes. Mais je pense que si vous regardez, c’est mieux que là où on était il y’a trois ou quatre ans. Moi je me rappelle quand je suis arrivé dans le championnat, quand on était en ligue 2, personne n’en parlait, il n’y avait rien du tout. L’année où on est monté en ligue 1, il y a commencé à avoir un peu d’engouement. Déjà moi je suis jeune donc je suis plus dans la société avec les jeunes donc cela a amené l’engouement. Après, il y a les grandes fortunes qui sont venues et  cela a mis l’engouement. Donc on est content à l’allure où on va.

Un mot sur la corruption qui minerait notre championnat ?

Ça existe partout. Je pense que c’est le Milan et la Juventus qui ont été relégués en division inférieure pour corruption, c’est vous dire que si en Italie ça se passe, si en Europe ça se passe, nous ne sommes pas au-dessus de ces gens-là. Si c’est arrivé là-bas, ça va arriver ici aussi.

Seriez-vous entrain de cautionner la corruption ?

Je ne cautionne pas la corruption mais je ne peux pas juger la décision de tout un chacun. Chacun vit sa vie à sa manière, c’est un peu comme ça, c’est la liberté de tout un chacun. Nous on joue au football, on essaye de gagner avec le football. L’année surpassée on a été vice-champion en jouant au football, malheureusement on n’a pas été champion pour je ne sais quelle raison avec huit points qu’on a perdu je pense en quatre journées, donc ça arrive. Moi je n’ai jamais participé à ça, je ne sais pas qui participe et on ne cautionne pas çà. On espère que ça va un peu changer et qu’avec tous ces grands moyens qui arrivent, on ne va pas aller vers la même chose qui se passe en Europe.

Où en êtes-vous avec la ligue professionnelle?

On a beaucoup avancé, c’est plus mon secrétaire général qui était vraiment dans toutes les réunions. C’est une idée que nous soutenons tous. On veut tous arriver à la ligue professionnelle pour donner vraiment la valeur à ce championnat-là.  Ça va être difficile parce que je ne pense pas que tous les clubs vont réussir immédiatement, mais je pense qu’on va y arriver. On devrait tous se donner les mains pour qu’on y arrive.

Sur la fin de la saison, on vous a vu au Satellite lancé certains jeunes joueurs. C’était un signe avant-coureur de votre future politique résolument tournée vers la formation ?

On l’avait déjà fait depuis l’année dernière mais les jeunes étaient trop faibles physiquement pour l’intensité du championnat de première division. Mais je pense que cette année ils sont prêts, ils sont plus matures, ils ont maintenant 17 ans et je pense qu’ils peuvent jouer en ligue 1. Donc on va changer  complètement l’équipe et on va avoir 20 joueurs de l’académie qui vont monter et on va garder 10 joueurs de l’année dernière pour solidifier un peu le groupe.

N’est-ce pas un risque de rajeunir fortement votre équipe ?

Non ! On l’a fait en ligue 2 où on était deuxième. Cette génération que vous voyez en ce moment au Satellite est venue  en ligue 2 à 16, 15 ans. Les gens pensaient que c’était risqué mais ils ont réussi à monter. L’année d’après, ils étaient 5ème et l’année d’après ils ont été vice-champion. Donc ce n’est pas risqué.  Ils ont déjà fait beaucoup de matchs amicaux avec l’académie et renseignez-vous ils font de bon résultats.

Parlez-nous de votre académie qui semble vous tenir beaucoup à cœur ?

Oui c’est très important pour nous parce qu’on veut préparer le football de demain. Il faut préparer des jeunes joueurs maintenant mais pas seulement des joueurs, mais des personnes. Voyez nos professionnels en Europe, ils arrivent à un certain niveau ils sont calés. Donc nous on essaye de donner ce qu’il faut du côté de l’éducation. Ils sont dans des écoles privées et de l’autre côté nous on donne une bonne formation footballistique.  C’est très important pour nous parce qu’on veut que le championnat guinéen monte de niveau. Il faut des jeunes joueurs, il faut que l’équipe nationale monte de niveau, il faut qu’on puisse avoir des joueurs de grand standing.

Pourtant certaines langues avancent un argument financier pour justifier votre choix porté vers la formation ?

Non ça toujours été notre politique. Depuis que moi je suis arrivé, j’ai toujours voulu des jeunes joueurs. Ça ne sert à rien de prendre des vieux de 30 ans, 35 ans pour gagner le championnat et après en ligue des champions se faire éliminer. Quelle équipe a passé ce cap-là ?  C’est parce qu’on n’a pas fait la base. Mais si ces joueurs continuent à évoluer d’ici à deux ans, et ils arrivent au niveau où on veut,  on pourra figurer dans la ligue des champions et faire de bons résultats. Si vous regardez les clubs arabes, ils n’achètent pas des joueurs de partout. Ils forment des joueurs qui jouent pour eux, c’est avec ça qu’ils avancent.

Financièrement comment se porte le Satellite ?

On n’a pas de problème. Nos dettes ont été réglées et je ne vois pas le problème qui pourrait y avoir au niveau du satellite. On n’est pas l’AS Kaloum, on n’est pas le Horoya, mais on ne se plaint pas non plus.

Le Satellite qui était un nom ronflant de notre championnat a perdu la face avec le temps. Quelles perspectives pour les prochaines années ?

 Notre objectif, c’est toujours être dans les trois premières places et d’aller le plus loin possible en coupe nationale. C’est vrai que le Satellite d’avant était le club le plus fortuné en Guinée, mais il faut comprendre  qu’il y avait beaucoup de partenaires derrière. Là c’est différent, moi je veux plutôt aller sur le modèle de l’ASEC où ils ont formé des joueurs qui ont donné de la valeur au club. Je ne veux pas mettre de l’argent  pour mettre de la valeur, je veux que ces joueurs-là donnent de la valeur au club donc le Satellite est un peu différent d’hier. Hier, on n’achetait les meilleurs joueurs mais aujourd’hui on veut produire les meilleurs joueurs et je pense qu’on est entrain de le faire  parce que si vous regardez le Horoya, l’AS Kaloum, vous prenez tous les clubs en Guinée, on a au moins deux joueurs formés dans notre académie. Si vous regardez aussi ceux qui partent, vous verrez que tous les joueurs qui vont en Europe ou dans d’autres championnats sont venus de mon académie ou du Satellite. Le Horoya avec Sékou Amadou Camara, l’AS Kaloum avec Tourade et Kerfalla Kouyaté, il y a plein de joueurs qu’on a formés qui sont un peu partout. Si vous regardez en Europe, François Kamano (Bastia), c’est le dernier parti, vous avez Ibrahima Sory Conté (en essai), Demba Camara (Gazientespor), Alsény Kourouma (Rennes). On produit au moins deux à trois joueurs qui vont en Europe chaque année et on produit deux à trois qui vont dans de grands clubs en Guinée donc je pense qu’on est content du travail qu’on fait.

Entretien réalisé par Thierno Amadou MAKADJI/Alhassane N’Dirè DIALLO

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