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Le Horoya, Antonio Souaré, le Syli, Saint-Trond : Ibrahima Sory Sankhon s’exprime à cœur ouvert

Parti du Horoya au mois de juillet 2018, Ibrahima Sory Sankhon fait face à des difficultés avec son nouveau club. Six mois après sa signature, l’ancien du Horoya ne compte que quatre matchs joués pour une seule titularisation. Dans un entretien exclusif accordé à FOOT 224, l’ancien joueur du club de Matam est revenu sur son intégration à Saint-Trond, son départ compliqué du Horoya, le syli national et sa relation avec Paul Put. Lisez !

Bonjour Sankhon !

Bonjour !

Comment se passe ton intégration dans ton nouveau club ?

L’intégration se passe bien. Je me suis engagé avec Saint-Trond pour une durée de trois ans. Tout se passe bien. C’est un groupe qui est facile à intégrer parce que nous les joueurs, nous nous entendons bien. Dieu merci pour le moment tout va bien.

Tes débuts à Saint-Trond n’ont pas été faciles. Sur quatre matchs, tu ne comptes qu’une seule titularisation pour un temps de jeu de 147 minutes. Qu’est ce qui ne va pas ?

Je suis venu à Saint-Trond alors que l’’équipe était déjà en préparation en Hollande. Moi j’étais au Sénégal pour la procédure de visa. A mon arrivée, l’équipe avait déjà débuté le championnat. Donc, je suis resté dans mon coin où j’ai continué à travailler. J’ai parlé avec le coach qui m’a demandé de continuer à travailler parce que j’ai un énorme potentiel. J’ai continué à travailler pour gagner ma place et Dieu merci avec le stage que nous avons effectué en Espagne, le travail a payé. Hier (vendredi, ndlr), j’ai disputé les quatre-vingt-dix minutes. Le coach m’a appelé pour me féliciter et m’a encouragé de continuer sur cette même lancée. Mes amis aussi m’ont encouragé. Tu sais, c’est ma première fois de jouer en Europe. Il me faut donc un temps d’adaptation. J’ai du boulot devant moi pour prouver à tout le monde et à toute l’équipe que je mérite de jouer dans cette équipe de Saint-Trond.

Après la ligue 1 en Guinée, tu découvres donc la Belgique. Quelle est la différence qui existe entre le football en Guinée et celui en Europe ?

Vous savez nous les africains et particulièrement les Guinéens, jouer dans le championnat local est un rêve et jouer dans un championnat européen avec un club professionnel, c’est aussi un autre rêve. Le championnat guinéen est un très bon championnat avec l’arrivée des personnes comme monsieur Antonio Souaré, monsieur Kerfala Camara ou monsieur Mathurin Bangoura. Cela a donné du goût au championnat guinéen. Mais je pense que le championnat européen n’est pas facile à jouer. Il faut beaucoup de travail et de sacrifice pour atteindre tes objectifs. Je l’ai toujours dit : ‘’ Le meilleur n’est jamais facile à obtenir ‘’. Donc, j’ai signé un contrat de trois ici à Saint-Trond et Dieu merci tout se passe bien avec mon nouveau club. A moi de montrer à toute l’Europe de quoi je suis capable.

Ton départ du Horoya n’a pas été facile. Tu as même boudé les entraînements du club à un moment. Pourquoi ton départ a été si compliqué ?

Je ne voulais pas de problème entre le Horoya et moi. Mais il faut que je vous parle maintenant. Le Horoya est un très bon club. Monsieur Antonio Souaré fait beaucoup de choses pour le Horoya et pour le football guinéen. Mais moi j’avais des objectifs. Je ne sais pas si vous vous rappelez du CHAN 2016 au Rwanda. J’avais eu des contacts après le CHAN avec Montpellier et la Gantoise. Le président Antonio a refusé que je parte parce que j’avais trois ans de contrat. Je n’ai pas insisté parce qu’il avait sa raison. J’avais trois ans de contrat avec lui.

Mais il faut que le Horoya sache que le football va vite, très vite. Il faut que le président Antonio essaye de libérer les joueurs parce que moi, je viens d’une famille très pauvre. Depuis le décès de mon papa, c’est moi qui m’occupe de la famille. Le championnat guinéen ne me permet pas de m’occuper bien ma famille et Dieu merci aujourd’hui, je suis là et j’ai pu apporter quelque chose à ma famille. J’avais tout gagné en Guinée. J’ai été deux fois meilleur joueur du championnat, champion de Guinée trois fois consécutives, la coupe nationale et la super coupe. Je voulais aller découvrir un autre championnat plus professionnel que celui de la Guinée. Monsieur Antonio Souaré fait de très belles choses pour la Guinée mais le monsieur est mal entouré. Il est très mal entouré. C’est son entourage qui le trompe parce que dans mon cas, je lui ai dit la vérité. J’ai dit ‘’ Président, je ne veux plus rester ‘’. A deux, on s’est compris. Ce qui m’a un énervé, son entourage est parti lui parler en disant : ‘’ Il ne faut pas libérer le petit. Il est très important pour le Horoya. Vous savez on doit aller à la ligue des champions ‘’. Et le président m’appelle pour dire qu’il n’est pas prêt de me lâcher. C’est ce qui m’a énervé.

Donc, j’ai décidé d’arrêter les entraînements. Et finalement, nous nous sommes compris. Il m’a demandé ce que je veux. Je lui ai dit qu’à la fin de la saison, je voulais quitter. Je ne veux plus rester. Il a accepté et il a compris que je n’avais plus envie de rester en Guinée. J’avais besoin d’un championnat plus professionnel que la Guinée. Mais il faut que le président sache qu’il ne doit pas garder les joueurs. Si un joueur a envie de quitter, il faut le libérer. C’est ce qui est bon pour lui et pour la Guinée. Regardez le Horoya. Le président Antonio fait beaucoup d’efforts, mais il n’aide pas le championnat guinéen (…) C’est pourquoi on a des difficultés avec notre équipe nationale locale. Il y a combien de joueurs guinéens qui jouent titulaires au Horoya ? Il n’y a pas beaucoup. Tous les jours, ce sont des étrangers. Il faut qu’ils comprennent cela. Ils doivent aider le football guinéen et non aider les étrangers.

Parlant du Horoya AC, ton ancien club joue la phase de poule de la ligue des champions africaine comme l’année dernière. Quel regard portes-tu sur l’équipe ?

Le Horoya a de très joueurs comme Ocansey Mandela et Sébé Baffour mais je pense que le Horoya doit chercher des joueurs compétitifs et chercher un véritable avant-centre qui peut mettre des buts. Je pense que le véritable problème du Horoya, c’est son attaque. Sur le plan local, il n’y pas de problèmes. Ils peuvent être champions de Guinée mais pour être champion d’Afrique ou aller très loin en champions ligue, il faut des joueurs de très haut niveau. Je pense que le président Antonio a des moyens pour acheter de très bons joueurs mais, pour le moment avec l’équipe que j’ai vu contre l’Espérance de Tunis, ça va être difficile de sortir de la phase de poule cette année.

Un mot sur le Syli National qui est qualifié pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations prévue cette année en Egypte. Tu penses que la Guinée peut faire rêver à la CAN 2019 ? 

Je suis l’équipe nationale. Je pense qu’avec l’arrivée des joueurs comme Amadou Diawara, ou Mady Camara, on a une équipe compétitive maintenant (…) Je pense qu’avec l’entraîneur Paul Put et des joueurs comme Naby Keïta, François Kamano qui sont en train de briller avec leurs clubs, on peut faire quelque chose à la CAN.

La CAN 2019 est-elle un objectif pour toi ?

Pour l’instant, mon objectif est d’être titulaire dans mon club. L’équipe nationale vient après parce que là-bas, c’est chez nous. Si tu es performant dans ton club, forcément on va t’appeler en équipe nationale.

Tu parlais il y a un instant de Paul Put. Est-ce que tu es contact avec lui ?

Oui ! Je suis régulièrement en contact avec Paul Put. A chaque fois, il m’envoie des messages. Il m’appelle pour m’encourager et me dire qu’il compte beaucoup sur moi. Il me demande de continuer à travailler pour gagner ma place à Saint-Trond. Je pense que c’est à moi à présent de travailler pour être titulaire indiscutable dans mon club.

Quel est ton plus beau souvenir en sélection guinéenne ?

Mon meilleur souvenir ? C’est le but que j’ai marqué contre le Congo en demi-finale du CHAN 2016 et malheureusement nous avons perdus aux tirs au but.

Merci Ibrahima Sory Sankhon !

Merci à vous !

Entretien réalisé par Alhassane Djibril SYLLA

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